12ème Congrès Vents d’Ouest – Les conférences
Jeudi 26 novembre 2020
Dr Françoise GEROT, Mme Cécile BERTRAND, M.Tristan MILOT*
Parce qu’un enfant qui « tonne » trop fort ou qui se laisse « faner » dans son épanouissement est un enfant qui va mal. Écoutons le bruit de la négligence, des traumatismes, de la parentification, du regard transparent des adultes, sur la trajectoire du développement de l’enfant. Écoutons la voix du petit peuple du silence au travers de leurs maux qui sont perceptibles quand on les regarde et qu’on les écoute. Parce que les enfants d’aujourd’hui sont les enfants de maintenant et seront les adultes et les parents de demain, éclairons de compréhension comment la constitution dans l’enfance de ces traumatismes dits Complexes, continuera de faire du bruit à l’âge adulte.
Chutt… écoutons et observons maintenant le doux bruit de la sécurité et de la régulation émotionnelle, à tous les étages du développement de l’enfant, à tous les étages de l’entourage et à tous les étages du système des intervenants.
Mme Stéphanie BARTH et Mme Catherine SIMON
Mme Lucia ROMO
M. Jean-François CROISSANT
Dr Alain VALLEE
Mouvement d’entraide
M. Stéphane BUJOLD*
Dr Françoise GEROT et Mme Isabelle GAUTIER
Mme Lucia ROMO
Mme Josiane PERRAMANT et M. Jean-François CROISSANT
Intégrer les familles aux réunions de synthèse.
Le but de cet atelier est de permettre aux professionnels d’échanger à propos de leur pratique, de se poser des questions, de trouver quelques pistes.
Il s’adresse autant aux professionnel•le•s qui intègrent déjà les familles, qu’à celles et ceux qui souhaite le faire ou qui ont des réserves et des objections.
Voici quelques questions que nous allons nous poser :
Est-ce que cette pratique incite à parler différemment des familles et des difficultés qu’elles rencontrent, de leurs intentions et de leur potentiels quand elle sont là? Quand elles ne sont pas là ?
Comment procéder lorsque les familles sont présente ? Qui donne la parole à qui ? Quels sont les sujets à aborder ? Quelles questions peut-on poser ? Dans quel ordre ?
Les professionnels doivent-ils se réunir avant ? Ou pas ? Quels sont les intentions et les effets de la présence ou de l’absence de ces réunions préparatoires ?
Déroulement de l’atelier :
Nous écouterons le témoignage d’un papa qui a vécu la réunion où le placement de son fils de 6 mois a été placé.
L’intervenant fera l’exposé d’un protocole qui a été expérimenté sur le département d’Ille et Vilaine.
Les participants pourront témoigner de leur pratique.
Mme Kim JEANNET et Mme Chrystelle LAFUMAS
Notre atelier vous propose un retour d’expérience sur la création d’un groupe spécifique pour les proches de personnes en difficulté avec une problématique addictive.
Comment faire naître puis faire vivre un tel groupe ? Quelles propositions thérapeutiques ? Quelles difficultés rencontrées par les co-animateurs ? Comment les proches peuvent-ils cheminer de « qu’est-ce que je peux faire pour lui » à « qu’est-ce que je peux faire pour moi » ?
Dr Françoise GEROT, Mme Cécile BERTRAND, M. Tristan MILOT
Les informations dont nous disposons à propos des personnes que nous devons accompagner sont parfois assez déprimantes. Ces informations centrées sur l’histoire du problème forme ce que les praticiens narratifs nomment « l’histoire dominante » de la personne. Dominante dans le sens où l’identité de la personne est dominée par une histoire pathologique, traumatique, addictive, une histoire d’abus ou d’abandon, une histoire comme une longue plainte …
Le but des questions va être de faire émerger ce que nous appelons des « histoires préférées », préférées car c’est dans ce genre d’histoire que les personnes préfèreraient se reconnaître.
À partir d’une description comme il en existe tant, nous imaginerons les questions que nous pourrions poser à la personne elle même, mais aussi à sa famille, ses amis, et aux professionnels qui malgré leurs bonnes intentions sont parfois eux-mêmes dominés par l’histoire dominante.
Nous chercherons par nos questions à faire émerger des exceptions (les moments où le problème est moins présent, les capacités à faire face) les intentions des personnes, les valeurs auxquelles elles se raccrochent, et les personnages qui ont eu une influence positive dans leur vie.
Nous allons chercher à les ramener à un moment où leur intention en action a été reconnue par quelqu’un de positivement important dans la vie de la personne.
Déroulement de l’atelier :
Des explications en grand groupe, du travail individuel et en petit groupe, des échanges en grand groupe.
Association vivre avec le SAF (Mme S. BARTH), Association SAF France (Mme S. PALLARDY) et Mme Catherine SIMON
Du dépistage à l’accompagnement d’un enfant atteint de séquelles d’alcoolisation fœtale.
Le Journal Créatif est une approche dynamique du journal intime alliant écriture, dessin et collage. C’est un outil concret et flexible dont on peut se servir autant de manière introspective que de façon ludique et créative. L’objectif clef reste la connexion à soi-même. il permet de créer un espace afin d’écouter les ressentis intérieurs, les pensées, le corps, libérer son stress … Il convient autant aux enfants qu’aux adolescents et aux adultes.
L’atelier proposé permettra d’en découvrir les contours à travers une « courte » mise en pratique.
Si possible, venir avec quelques ingrédients (crayons feutres variés et de couleurs, une paire de ciseau, un bâton de colle, une revue avec des images)
Vendredi 27 novembre 2020
La thérapie(TCS)* et plus largement l’approche centrée-solutions (ACS)ont des particularités qui les rendent particulièrement efficientes en addictologie. : addictologie sociale et addictologie exercée en centres de soins ambulatoires ou autres. En rapport avec le thème du Congrès elles facilitent l’ouverture de dialogues coopératifs et existentiels : destinés à rendre la vie de nos interlocuteurs meilleure, comme conjointe ou père ou fille ou collègue ………..
Après plus de deux décennies de pratiques : quelques fils directeurs et des exemples .
Connaissez-vous le tricot Irlandais : un fil et des entrelacs qui ont un sens, un art de les combiner . L’ACS est ainsi : des figures de base incontournables : des séquences réponses -reflets-questions ….bases d’un dialogue centré-solutions et une infinité de possibilités, un style …
Les solutions ce ne sont pas des patchs plaqués sur les problèmes ou livrés en kit. C’est ce que par petits pas les personnes mettent en œuvre et qui rend leur vie meilleure. Les personnes, parfois il faut les définir depuis leur place dans le dispositif d’aide sociale ou de soins : le consommateur, celui qui nous est « orienté » par la justice ; le parent qui est impuissant face à une dérive addictive, le(la) conjoint(e), mais nous ne rencontrons que des personnes à part entière. Et nous tentons de « dialoguer »et d’aider à ouvrir des dialogues centrés-solutions.
Cette approche regarde la vie et les consommations, les forces sur lesquelles bâtir des changements constructifs et les obstacles, les zones d’impuissance et les zones d’influence. Les exceptions à l’intérieur de l’espace problème. Elle offre un regard « en stéréo ».
C’est une posture éthique et un entraînement constant à discerner « ce que la personne veut faire de sa vie » et comment et avec qui parvenir à la rendre aussi bonne que possible. On parlera de construction d’objectifs et d’alliance coopérative ou thérapeutique selon les métiers.
C’est forcément des exemples : jacques son épouse et ses filles ; louise-anne et son fils, thierry sa maison ………et bien d’autres : des traces de dialogues.
*La thérapie centrée-solutions a été élaborée, dans les années 80 au BFTC (Brief Family Therapy Center ) à Milwaukee par une équipe regroupée autour de Steve de Shazer et Insoo Kim Berg qui étaient aussi un couple dans la vie courante. (cf Au-delà des miracles : un état des lieux de la thérapie brève solutionniste : de Shazer Steve, Dolan Yvonne……)ed Satas ; Pour une thérapie brève : le choix du patient comme éthique en psychothérapie Isebaert Luc et Cabié Marie-Christine Ed ERES.
M. Tristan MILOT *
M. J.F. CROISSANT, Mme S. RYCKEBOER, Mme C. MARIE *
Mme Line CARON et Mme Mireille CARPENTIER
Dr Hervé LE BLAIS et Mme Annick BIGEAULT
M. François et Mme Monique MOUREAU, M. Marc et Mme Yolande HOURDEQUIN, Mme Paule GAULTIER
M. Tommy CAROFF et Mme Brigitte DALET*
La conférence aura pour but de présenter la façon dont le réseau travaille pour favoriser l’accès et la continuité des soins de groupes familiaux en période périnatale, quand une addiction, une trop grande souffrance psychique ou d’autres difficultés engendrent des conduites d’évitement des adultes, des difficultés à être en lien avec les services positionnés pour eux-mêmes et/ou leurs enfants. Le réseau étant sollicité par des professionnels, nous présenterons ce qui les conduits à nous contacter et la façon dont nous soutenons la continuité des accompagnements, la prise en compte de chacune des problématiques (somatiques, psychiques, sociales, éducatives, …) à l’œuvre, de chacun des services positionnés et de chacun des membres du groupe familial.
M. Stéphane BUJOLD et Mme Aline GAGNON
Comment votre style de leadership et votre modèle organisationnel peuvent-ils favoriser la prise en compte de la famille de la personne affectée par le processus addictif et soutenir les intervenants dans la réalisation de leur intention de travailler avec la famille.
Le Havre du Fjord, un centre de réadaptation en dépendance pour les adolescents de 12 à 18 ans au Québec est depuis 10 ans engagés dans la mise en œuvre des conditions administratives et cliniques permettant de maintenir au centre de ses actions et du plan de soins de l’adolescent et de sa famille.
Dr. Hervé LE BLAIS et Mme Annick BIGEAULT
LA THERAPIE D’ACCEPTATION ET D’ENGAGEMENT (Acceptation and Commitment Therapy ACT)
L’ACT fait partie des thérapies comportementales et cognitives (TCC) dites « de 3ème vague ».
L’ACT intègre des approches comportementales (aide à développer des comportements bénéfiques, 1ère vague), cognitives (modification des pensées dites « dysfonctionnelles », 2ème vague) et émotionnelles (meilleure gestion des émotions, plus présente dans la 3ème vague avec les approches de « Pleine conscience »).
L’ACT identifie 6 processus psychopathologiques comme étant particulièrement actifs
Lors de cet atelier nous vous présenterons cette approche thérapeutique pour nous permettre de découvrir en en faisant nous-mêmes l’expérience, ce que nos patients peuvent vivre au cours d’un tel travail et aussi pour nous-mêmes, apprendre à mettre en œuvre une meilleure régulation émotionnelle au service de notre engagement dans les actions qui nous importent le plus sur les plans professionnel et aussi personnel.
un outil d’expression des forces, des ressources, des valeurs, des espoirs, au service projets des personnes et des équipes’
L’arbre de vie Narratif est issu des Pratiques Narratives développées par Mickael White (Australien) et David Epston (Néo-zélandais)
Les pratiques Narratives sont nées dans les années 80, elles s’inscrivent dans la lignée des courants des Approches Systémiques Centrées sur les ‘Solutions’ des personnes.
Elles ont de nombreuses applications : thérapie, traitement des traumas, interventions suite à des guerres, ou plus spécifiquement en Europe , elles offrent la possibilité de lutter contre la souffrance de personnes accompagnées, d’individus ou d’équipes dans le travail medico-social, milieu éducatif, milieu carcéral, hôpitaux, insertion sociale…
Notre identité est relationnelle et narrative, nous nous construisons à travers nos relations, et l’histoire de ces relations. La relation à soi est médiatisée par celle des autres. Le mot africain ‘Ubuntu’ signifie ‘je suis ce que je suis, grâce à ce que nous sommes tous’.
L’Approche Narrative amène les personnes à se re-lier, à d’autres qui ont contribué à leur vie, et à prendre conscience de leur contribution à leur propre vie.
L’arbre de vie est un support à des conversations de nature hypnotiques, dont le but est d’amener les personnes à se re-associer, à se re-membrer (à redevenir membre), faire appartenance, faire apparaître des figures oubliées, des liens de filiation et d’affiliation. Il s’ agit de se souvenir en se reliant, d’où le jeu de mots ‘remember’ et ‘membering’ qui donne ‘remembering’.
Il permet aux personnes ‘traumatisées’ de parler de leur vie dans des termes qui les rendent plus forts, au lieu de les retraumatiser à chaque étape du récit. Il fait alors émerger les forces, les valeurs, les potentiels, les talents, les capacités, les personnes ressources, les soutiens relationnels, les compétences, et les émotions en lien avec ces compétences.
Cet outil amène les personnes à raconter des histoires ‘vivantes’ appelées ‘Histoires préférées’ (histoire alternatives) à ‘l’histoire dominante’ (celle du problème), faisant apparaître ce qui est important et précieux pour elles, ce qui fait sens existentiellement, favorisant ainsi la recon’quête’ de nouveaux territoires de vie.
L’ Arbre de vie est un outil concret, adaptable individuellement, collectivement, il permet de renforcer l’estime de soi et de restaurer la fierté, d’engranger la résilience, au sein des familles, auprès des fratrie, des enfants placés en famille d’accueil, des parents qui vivent des moments de vulnérabilité, des personnes en voix de désaffiliation, ou bien encore de personnes en relation avec des troubles psychiques, de l’addiction..
La métaphore de l’Arbre facilite les récits de vie des personnes sous l’angle des ressources, grâce aux différentes parties de l’arbre (les racines, le sol, le tronc, les branches, les feuilles, les fruits et les fleurs), et produit des discours riches, porteurs de sens, et de projections pour l’avenir.
Je vous proposerai une démonstration de l’outil, et de vivre une expérience narrative à partir des questions qui favorisent l’expression des compétences, des forces, des rêves, des valeurs, et des personnes, pour entrer doucement dans le Monde des Pratiques Narratives.
Avec plaisir de contribuer à tisser d’autres hiss’toi..res et de vous rencontrer pour enrichir le terreau de mes histoires.
Stéphanie Robert
L’Association Le DIRE. Dire ses émotions et tisser des liens … « Vers qui me tourner quand je ne sais plus que dire, quoi faire et que le pire est possible ? »
Depuis 2005, ce groupe d’aide et de soutien aux familles concernées par une addiction, reçoit les proches des « consommateurs », pour qu’ils puissent ouvrir des dialogues avec ceux-ci :
en mettant des mots sur leur émotions,
en communiquant de manière bienveillante y compris aux décours des phases critiques qui surviennent dans un parcours addictif.
Relever ces défis se fait en groupe qui se réunit une fois par mois. Y participent des parents d’adolescents ou de jeunes majeurs sous emprise addictive, des conjoints, ou encore des enfants adultes impactés par les conséquences du parcours addictif de leurs parents …
Quelques lignes directrices : Dépasser son impuissance pour agir où c’est possible, lâcher -prise sans laisser tomber et restaurer des liens ou les maintenir, définir ses limites, mieux appréhender les logiques addictives et finalement prendre soin de soi pour être en mesure de prendre soin des autres et des relations. Cette association favorise aussi les dialogues consistants qui permettent l’accès aux soins.
Objectifs de l’atelier :
Donner accès aux modalités et à la dynamique qui anime ce groupe depuis 15ans
Avoir accès par des personnes qui l’ont vécues aux cheminements qui mènent à des changements importants face à des situations addictives alarmantes de jeunes (ados et majeurs ), de conjoints ou de parents.
Mme Fabienne POIRIER et Mme Béatrice MENARD
Mme Aline GAGNON
Mme Line CARON et Mme Mireille CARPENTIER
M. Tommy CAROFF et Mme Brigitte DALET
- de questionner les liens et absences de liens entre professionnels, entre professionnels et familles,
- de repérer les différentes missions déployées, leurs destinataires, leur temporalité, et la façon dont elles peuvent s’articuler,
- de repérer comment peuvent être anticipées, parfois, les ruptures de parcours,
- de réfléchir aux possibilités de maintien d’un fil de continuité, de façon à limiter les risques que certaines problématiques de travail ou que certains membres du groupe familial soient laissés de côté face aux besoins de priorisation souvent observés.
Dr Hervé LE BLAIS et Mme Annick BIGEAULT
LA THERAPIE D’ACCEPTATION ET D’ENGAGEMENT (Acceptation and Commitment Therapy ACT)
L’ACT fait partie des thérapies comportementales et cognitives (TCC) dites « de 3ème vague ».
L’ACT intègre des approches comportementales (aide à développer des comportements bénéfiques, 1ère vague), cognitives (modification des pensées dites « dysfonctionnelles », 2ème vague) et émotionnelles (meilleure gestion des émotions, plus présente dans la 3ème vague avec les approches de « Pleine conscience »).
L’ACT identifie 6 processus psychopathologiques comme étant particulièrement actifs. Lors de cet atelier nous vous présenterons cette approche thérapeutique qui peut donc être employée dans les différents domaines de la psychopathologie et donc également, de façon très fructueuse, en addictologie.
M. J.F. CROISSANT, Mme A. GAGNON, Mme S. RYCKEBOER, Mme C. MARIE